La cybercriminalité ne prend jamais de vacances, même lorsque les hôtels affichent complet. En pleine saison estivale, alors que la France reste la première destination touristique mondiale, les établissements hôteliers sont plus que jamais exposés aux risques numériques. Avec des millions de voyageurs qui réservent, se connectent en Wi-Fi et partagent leurs informations personnelles, la protection des données personnelles devient un enjeu critique. Ces périodes de forte activité sont aussi celles où les failles de sécurité des données sont les plus fréquentes, faute de vigilance ou de protocoles adaptés.
Dans cet article, nous analyserons pourquoi les cybercriminels cible particulièrement le secteur hôtelier en été, quels types de données confidentielles sont dérobés, et quelles conséquences cela a sur la confiance des clients. Nous verrons ensuite quelles mesures concrètes les établissements peuvent mettre en place pour renforcer leur sécurité informatique, avant de présenter comment Confia accompagne les professionnels de l’hôtellerie dans la collecte et la destruction sécurisée de leurs données sensibles. Parce que la confiance ne se prend pas… elle se protège.
Pourquoi la cybercriminalité augmente en été ?
La cybercriminalité augmente significativement en période estivale. Selon l’ANSSI, les attaques informatiques sur les entreprises françaises ont augmenté de 37 % pendant les congés d’été. Les hôtels, souvent en sous-effectif ou en surcharge, sont particulièrement vulnérables. Les cybercriminels profitent de ce relâchement pour infiltrer les systèmes et exploiter les moindres failles de sécurité.
Haute saison : données et cybercriminalité en hausse
En haute saison, les hôtels français enregistrent une augmentation significative de leur activité, avec des centaines de réservations hebdomadaires. Chaque réservation implique la collecte de données confidentielles telles que les informations bancaires, les numéros de passeport, les copies de documents d’identité, les adresses e-mail et les numéros de téléphone. Ces informations sont stockées sur divers supports : ordinateurs, serveurs, disques durs externes et documents papier.
Cette accumulation de données sensibles fait des hôtels des cibles privilégiées pour les cybercriminels. Selon une étude de PwC, l’industrie hôtelière est la deuxième la plus touchée par les cyberattaques, avec 21 attaques majeures recensées entre 2013 et 2018 . Les cybercriminels exploitent ces données pour commettre des fraudes financières, des vols d’identité ou les revendre sur le dark web.
Erreurs humaines : porte d’entrée des cybercriminels
Les erreurs humaines constituent un vecteur majeur de la cybercriminalité dans le secteur hôtelier. Un employé qui oublie de verrouiller son poste de travail, un support informatique laissé sans surveillance ou un document imprimé non détruit peuvent devenir des points d’entrée pour les hackers. Ces négligences sont particulièrement fréquentes en période de forte activité, comme l’été.
Un exemple marquant est celui de la chaîne Holiday Inn Express, où une cyberattaque en décembre 2019 a compromis plus de 7000 Go de données, incluant des informations salariales, financières et des données clients . De plus, une étude de Symantec révèle que 67 % des sites Web d’hôtels divulguent involontairement des informations sur les clients à des tiers, augmentant ainsi les risques de fuites de données.
Pour prévenir ces incidents, il est essentiel de mettre en place des politiques strictes de sécurité des données, de former le personnel aux bonnes pratiques et de s’assurer que tous les supports contenant des données confidentielles sont correctement gérés et détruits lorsqu’ils ne sont plus nécessaires.
Données confidentielles et cybercriminalité hôtelière
Les établissements hôteliers manipulent une grande quantité de données confidentielles afin d’offrir un service personnalisé à leurs clients. Cependant, si la sécurité des données n’est pas assurée, ces informations peuvent devenir une cible privilégiée pour les cybercriminels.
Données clients visées par les cybercriminels
La sécurité des données est primordiale pour préserver les informations sensibles collectées par les hôtels : identité, coordonnées bancaires, préférences de séjour, numéros de passeport, etc. Ces données confidentielles, qu’elles soient stockées sur des serveurs, des disques durs ou sur papier, sont très recherchées par les cybercriminels. L’exemple du scandale Marriott, avec plus de 500 millions de dossiers compromis, illustre que même les grandes chaînes peuvent être victimes si la protection des données personnelles est négligée.
Les cybercriminels exploitent différentes failles : systèmes de gestion hôtelière mal sécurisés, logiciels tiers vulnérables, absence de chiffrement des données, ou encore techniques d’ingénierie sociale et de phishing visant le personnel ou les clients. Par exemple, l’utilisation de réseaux Wi-Fi publics dans les hôtels ou l’envoi d’e-mails frauduleux avec pièces jointes malveillantes sont des vecteurs courants pour dérober des informations confidentielles.
Cybercriminalité : les attaques les plus fréquentes
Les hôtels subissent régulièrement différents types d’attaques :
- Phishing (hameçonnage) : des e-mails frauduleux incitent les employés à cliquer sur des liens malveillants.
- Ransomware : les systèmes sont bloqués jusqu’à paiement d’une rançon.
- Intrusions via failles logicielles : les logiciels de réservation ou de facturation mal protégés sont souvent la cible de piratages.
- Espionnage via Wi-Fi public : les réseaux ouverts dans les halls ou les chambres sont des points d’accès privilégiés pour les hackers.
Au-delà du numérique, les cybercriminels exploite aussi les failles physiques : clés USB laissées traîner, disques durs non effacés, ou documents imprimés oubliés dans les zones communes ou les bureaux.
Exemples de risques concrets
- Exploitation des réseaux Wi-Fi d’hôtels par des hackers (type « Dark Hôtel »), entraînant le vol massif de données clients.
- Attaques par ransomware paralysant les systèmes d’ouverture des chambres ou d’autres services essentiels, avec obligation de fermer temporairement l’établissement et pertes financières associées.
- Interconnexion des systèmes (réservations, facturation, GTB) améliorant la surface d’attaque et la propagation potentielle d’une cyberattaque.
Risques juridiques liés à la cybercriminalité
Un défaut de sécurité des données expose les hôtels à des sanctions importantes, notamment par la CNIL dans le cadre du RGPD. Les amendes peuvent atteindre 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires mondial. Mais la perte de confiance des clients, conséquence d’une mauvaise protection des données personnelles, peut avoir un impact encore plus durable sur la réputation de l’établissement.
Renforcement des obligations et risques de non-conformité
Le secteur de l’hôtellerie est particulièrement concerné par le RGPD, qui impose des obligations strictes telles que la tenue d’un registre des activités de traitement, la réalisation d’analyses d’impact sur la protection des données (AIPD), et la désignation d’un délégué à la protection des données (DPO). L’article 32 du RGPD impose clairement la mise en place de mesures de sécurité adaptées pour protéger les données personnelles contre les accès non autorisés, la perte ou la divulgation illicite.
Conséquences sur la réputation et la relation client
Au-delà des sanctions financières et judiciaires, une violation de données peut entraîner une perte de confiance durable de la clientèle. La médiatisation d’une faille de sécurité ou d’un vol de données peut provoquer des annulations de réservations, une baisse de la fidélité et une dégradation de l’image de l’établissement sur le marché. Dans un secteur où la réputation est primordiale, une telle situation peut avoir des conséquences économiques majeures, bien supérieures au montant des amendes.
Comment prévenir la cybercriminalité dans l’hôtellerie
Protéger un hôtel nécessite bien plus qu’un antivirus. C’est toute une culture de la sécurité des données qu’il faut instaurer, en s’appuyant sur des processus techniques et humains rigoureux. Voici les bonnes pratiques essentielles à mettre en œuvre, de la gestion des équipements à la formation du personnel.
Bonnes pratiques contre la cybercriminalité
L’adoption de bonnes pratiques est indispensable pour garantir la sécurité des données dans le secteur hôtelier. La première étape consiste à mettre en place une politique de sécurité des données claire et partagée par l’ensemble de l’organisation. Cette politique doit prévoir des audits réguliers des systèmes informatiques afin de détecter rapidement toute faille ou vulnérabilité. Il est également crucial de remplacer les supports obsolètes contenant des données confidentielles (ordinateurs, disques durs, clés USB, etc.), car ces équipements peuvent constituer une porte d’entrée pour les cybercriminels s’ils ne sont pas correctement gérés ou détruits.
La mise à jour fréquente des logiciels, des systèmes d’exploitation et des antivirus permet de se prémunir contre les attaques exploitant des failles connues. Enfin, la segmentation des accès, c’est-à-dire le fait de limiter l’accès aux données confidentielles uniquement aux personnes habilitées, réduit considérablement les risques de fuite ou de vol d’informations sensibles.
Former le personnel à la protection des données
Le facteur humain reste l’un des maillons les plus faibles de la sécurité des données. C’est pourquoi il est essentiel de former le personnel à la cybercriminalité et à la protection des données personnelles. Les collaborateurs doivent être sensibilisés aux différents types de menaces, telles que le phishing, les tentatives d’ingénierie sociale, ou encore les fausses demandes d’informations.
La formation doit inclure des ateliers pratiques pour apprendre à reconnaître un email suspect, à créer et gérer des mots de passe robustes, et à appliquer les bonnes pratiques lors de la manipulation de documents contenant des données confidentielles. Il est également important d’insister sur la nécessité de signaler immédiatement toute activité ou document suspect à la direction informatique.
Confia, expert en sécurité face à la cybercriminalité
Pour garantir la sécurité dans les hôtels, faire appel à un partenaire spécialisé est un levier essentiel. Confia accompagne les établissements dans toutes les étapes de gestion sécurisée des supports contenant des données à détruire, de la collecte à la destruction, tout en assurant une traçabilité complète et certifiée.
Collecte sécurisée des supports confidentielles
La collecte sécurisée constitue la première étape essentielle d’une gestion responsable des données confidentielles dans l’hôtellerie. Pour garantir une sécurité des données optimale, il est indispensable de centraliser tous les supports sensibles, tels que les ordinateurs obsolètes, disques durs, clés USB et documents imprimés, dans des contenants spécialement conçus à cet effet. Confia propose aux hôtels des solutions adaptées pour cette centralisation, permettant de limiter les risques de dispersion ou de perte accidentelle de données confidentielles.
Chaque opération de collecte est soigneusement planifiée et encadrée, avec une traçabilité complète des manipulations réalisées. Cette organisation rigoureuse assure que chaque support contenant des données confidentielles est pris en charge de manière sécurisée dès le début du processus. En adoptant une telle démarche, les établissements renforcent leur sécurité des données et se prémunissent efficacement contre les tentatives de cybercriminels.
La destruction certifiée des données confidentielles
La destruction certifiée représente l’unique garantie d’effacement définitif des données confidentielles. Une fois collectés, les supports sensibles doivent être détruits de façon irréversible afin d’empêcher tout risque de récupération ou d’exploitation frauduleuse des informations. Confia procède à la destruction physique des disques durs et autres supports numériques, ainsi qu’à la déchiqueteuse certifiée pour les documents papier, conformément aux normes strictes telles que la DIN 66399.
Chaque opération de destruction est documentée par un Certificat de Destruction et de Recyclage officiel, attestant que les données confidentielles ont été éliminées dans le respect des exigences légales et réglementaires. Ce certificat constitue une preuve indispensable en cas de contrôle ou d’audit, et rassure les hôtels sur la conformité de leur gestion des supports sensibles.
Traçabilité fiable face à la cybercriminalité
La traçabilité est un élément central pour garantir la sécurité des données tout au long du cycle de vie des supports contenant des données confidentielles. À chaque étape – collecte, transport, destruction – Confia fournit un Bordereau de Suivi des Déchets détaillé, qui atteste de la prise en charge et du traitement sécurisé de chaque support ou document sensible.
Ce document de traçabilité est indispensable pour répondre aux exigences du RGPD et des autorités de contrôle, en apportant la preuve que toutes les opérations ont été réalisées dans le strict respect des règles de protection des données personnelles. En renforçant la transparence et la rigueur des procédures, la traçabilité fiable contribue à instaurer un climat de confiance entre l’hôtel et ses clients.
Conclusion
À travers cet article, nous avons montré comment la cybercriminalité représente une menace constante pour les établissements hôteliers, en particulier pendant la saison estivale. Avec le volume élevé de réservations et l’augmentation des flux de clients, les hôtels manipulent chaque jour des données confidentielles sensibles : coordonnées bancaires, documents d’identité, historiques de séjour… autant d’informations précieuses qui doivent être protégées avec rigueur.
Garantir la sécurité des données et la protection des données personnelles n’est plus une option, mais une nécessité stratégique. En adoptant des bonnes pratiques, en formant le personnel, et en s’appuyant sur des partenaires fiables comme Confia pour la collecte, la destruction et la traçabilité des supports sensibles, les professionnels de l’hôtellerie renforcent leur conformité réglementaire et la confiance de leurs clients.